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Pour une Afrique plus ambitieuse et volontaire
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  • La liberté est la condition fondamentale de l'épanouissement de la personnalité d'un être humain, Ce blog est un lien de rassemblement de toute la jeunesse africaine. Les africains sont en train de surmonter la culture de la peur, et une fois qu'elle est
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Pour une Afrique plus ambitieuse et volontaire
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19 octobre 2006

STEVE BIKO: l'âme d'un peuple, l'espoir d'une race.

Stephen Bantu Biko (1946-1977) est un militant noir d'Afrique du Sud et une des grandes figures de la lutte anti-apartheid.Biko naît le 18 décembre 1946 à King William's Town, Steve Biko est très tôt confronté à la politique à cause de son frère, arrêté en 1963 pour militantisme anti-apartheid. Étudiant à l'université de médecine du Natal où il est élu au conseil représentatif des étudiants noirs, Biko est délégué en 1967 à la conférence de la National Union of South African Students (NUSAS) à l'Université de Rhodes, Révolté par sa condition de noir dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, il en vient rapidement à rompre avec le libéralisme et la diversité multiraciale prônée par la NUSAS. En 1968, il milite pour un mouvement exclusivement noir au contraire de la NUSAS largement ouverte aux étudiants libéraux blancs.

En 1969, à l'université du Nord près de Pietersburg, il participe au côté de nombreux étudiants noirs du Natal à la création de la South African Students Organisation (SASO), mouvement uniquement composé d'étudiants noirs et prônant la philosophie de la Conscience Noire (black consciousness). Biko est élu le premier président de ce syndicat étudiant.

Très critique envers les libéraux blancs dont il doute de la sincérité des convictions, il préconise que les noirs se libèrent par eux-mêmes. Il rejette totalement l'idéologie libérale dans toutes ses composantes et se prononce contre l'intégration entre noirs et blancs, se déclarant contre « le fait qu'une minorité de colons impose un entier système de valeurs aux peuples indigènes ». L'idée que les noirs puissent déterminer de leur propre destinée et le principe de la fierté de la conscience noire eurent un grand retentissement alors que les lois d'apartheid étaient à l'apogée de leur mise en œuvre.

En peu de temps, SASO fut identifiée avec la notion de Black Power alors que Biko prêchait aux noirs modérés la nécessaire polarisation raciale en deux camps irrémédiablement hostiles avant le déclenchement d'un conflit racial, prélude aux changements politiques . En 1972, la SASOest déclaré discriminant et dangereux. Biko qualifie même de « collaborateurs » les modérés travaillant à l'intérieur du système ou ceux prônant de tels rapprochements, et fait entériner une idéologie radicale. La même année, Biko lance la Black PeoplesConvention (BPC), version post-étudiante de la SASO.En 1973, il est détenu pour terrorisme avec d'autres membres de la Conscience Noire alors que les écoles sont petit à petit politisées par les membres de son organisation et que se développent les tentatives de boycotts et de fermetures d'écoles. Biko est alors banni et assigné à résidence dans sa région du Cap-Oriental, empêché de tenir des discours en public et de parler à plus d'une personne à la fois. Dans le même temps, les désirs d'émancipation des jeunes noirs lui fournissent de plus en plus de militants qui rejettent les principes de modération et d'intégration de leurs parents.

En juin 1976, cette évolution débouche sur des soulèvements populaires dans tous les townships du pays à mesure que se durcit la répression des forces de sécurité et notamment la révolte des écoliers contre l'imposition de l'éducation en afrikaans qui deviendra le massacre de Soweto. Biko est d'abord mis au secret pendant 101 jours puis, bravant les interdictions de séjour, il sillonne le Cap-Oriental avant de se faire arrêter le 18 août 1977. Emmené à Port Elizabeth où il est torturé, Biko est ensuite transféré à Pretoria, Transvaal, le 11 septembre 1977.

Un Crime macabre et impuni :

Le 12 septembre 1977, il meurt en détention, officiellement des suites d'une grève de la faim, en fait cette mort cache une cruauté bestiale des forces de police de l'apartheid. Les conditions de cette détention et le décès brutal de Steve Biko sont alors l'objet d'une polémique internationale qui débouche sur la condamnation du régime sud-africain. À l'ONU, le conseil de sécurité vota la Résolution 418 du 4 novembre 1977 imposant un embargo sur les ventes d'armes à destination de l'Afrique du Sud.

Après son martyre, Biko devint le symbole de la résistance noire à l'hégémonie blanche. Aux questions du député libéral Helen Suzman sur la mort de Biko, la réponse du ministre de la justice, Jimmy Kruger, résonna à travers le monde entier: "la mort de Steve Biko me laisse froid "

Les policiers concernés ne reçoivent qu'un blâme dans un premier temps alors que les médecins impliqués sont pris à partie par leurs collègues. Le 7 octobre 2003, la justice sud-africaine renonce à poursuivre les 5 policiers pour manque de preuves et absence de témoins.

Son nom inspira de multiples chansons, dont Biko de Peter Gabriel, et même un film en 1987, Le Cri de la liberté (Cry freedom) de Richard Attenborough.

Aujourd'hui, une statue lui rend hommage dans le centre d'East London.

SteveBiko

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Commentaires
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