Pourquoi la sempiternelle question du génocide Rwandais me taraude toujours l’esprit ?
14 ans après le drame, Aucune explication exacte n’est fournie après l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président rwandais hutu, Juvénal Habyarimana, attentat qui servit d’élément déclencheur de cette boucherie Humaine, ce cruel génocide d’un beau matin printanier du 6 Avril 1994 à Kigali.
Ces incertitudes troublantes qui me taraudent l’esprit, m’enjoint de mettre en suspend plusieurs interrogations troublantes, tels des pieds détrempés par la gadoue, d’un drame affreux et pourtant évitable qui fît disparaître des milliers de personnes.
Ces interrogations arrivent en synchronie, ajoutez-y le manque de lumière qui perdure de façon odieuse. Et devant tout ce vide âpre, je suis pétrifié dans cette promiscuité maligne générée par la folie humaine qui a envoyé plus d’un million d’hommes et de femmes au trépas, aux yeux et à la barbe de la communauté mondiale, qui se mua en silence ! Coupable ?
Ce grand génocide de la fin du XXe siècle, dont les images ont soulevé une indignation totale de la communauté internationale, exacerbe mon éternelle urticaire ! Spontané ou prémédité ? Excusez du peu.
Pour les rescapés de cette période anxiogène est entrecoupée de longs jours d’effroi, aussi désarçonné par la phobie de revivre ces heures funestes, la jeunesse paie aujourd’hui le tribut d’un lourd héritage, plongés dans la cruauté inexplicable du printemps 1994, mais pourtant, cette jeunesse qui n’aspire qu’à croquer la vie à pleine dent s’apprête à commémorer le 7 Avril prochain les 14 ans de ce douloureux passé, cet abcès qui ne se referme pas, sous le regard outrecuidant des acteurs et metteurs en scène de cette boucherie macabre, les bourreaux du printemps 1994 à Kigali.
Au-delà de toutes ces interrogations troublantes, la question que je voudrais poser à cette magnifique et joyeuse jeunesse rwandaise est celle de savoir est ce qu’elle a réellement soldé la sempiternelle question du génocide rwando-rwandais quoi que fusse t-elle délicate et difficile ?
Et est ce qu’elle est prête à relever le nouveau défi de la mondialisation, qui prône une coexistence humaine, pacifique et plus juste entre les hommes quelle qu’en soit leur nature, ou leur origine ?
La jeunesse rwandaise s’est elle démarquée de cette période tragique marquée par l’empreinte néfaste de l’humiliation, de l’injustice et de l’abnégation de l’autre ? A-t-elle accepté de briser les barrières précoloniales en s’ouvrant à tout bénef aux autres ?
Pour ma part, je crois que la jeunesse rwandaise doit s’affranchir de ce lourd héritage, né de la bêtise humaine, il est évident que la célébration de cette journée noire est très importante, car le remord est un pré-requis du plus jamais, et le mot Amahoro devrait être le vrai héritage de cette belle jeunesse rwandaise, car à travers ma plume, le 7 Avril devrait être une journée internationalisée, où tout homme doit penser à préserver la paix et l’équité, car la paix est la panacée à tout, aussi les maux qui minent l’humanité s’effaceront devant elle.
Dans mon livre prochain intitulé « Interrogations troublantes », j’essaie de comprendre le pourquoi, et le comment de cette fatalité humaine, cette animosité soudaine et inexplicable, ce génocide particulièrement évitable, d’autant plus que des puissances comme la France la Belgique
J’ai beau m’épanché sur les films « Shooting Dogs », « Hôtel Rwanda », ou bien un « Dimanche à Kigali », aucun de ces films pourtant révélateurs n’ont pu m’étayer concrètement sur les mécanismes de cette déchirure, cette haine rampante et diffuse qui ébranla la fin du XXe siècle, et ce livre « Interrogations Troublantes » paraîtra très bientôt.
Il est vrai que ce fabuleux pays le Rwanda essaie de se démarquer de ce lourd héritage, qui est trop injuste, et nous exhortons les rwandais quels qu’ils soient de rejeter unanimement cette barbarie maladive…
Vivement le 7 Avril, pour plus de solidarité, de paix et d’amour entre les peuples.
Ravel Thom.