Barack Obama l’homme qui m'inspire.
Nul n'incarne mieux le changement. Au moment où les électeurs américains sont 65 % à réclamer un "changement de direction" du pays, les Noirs font un retour dans le débat national. Non pas à la manière illustrée par l'ouragan Katrina, comme les victimes d'un système d'inégalités qui perdure. Mais d'une façon qui prétend "transcender la race", selon l'expression du Washington Post.
Plusieurs démocrates sont sortis du rang à la faveur de la campagne pour les élections de mi-mandat du 7 novembre. Ils sont la face publique d'un nombre de candidats Afro-Américains sans précédent cette année, dans chacun des partis. Le plus connu est Barack Obama, 45 ans, l'homme qui m’inspire.
Il pourrait devenir le premier président noir des Etats-Unis. Alors que son deuxième best-seller sort en France.
Le sénateur Obama a vraiment éclaté sur la scène politique le soir du 27 juillet 2004 quand, invité par John Kerry, il a prononcé son « big Speech », son fameux discours à la Convention
Ce soir-là, en dix-huit minutes, il a électrisé la salle en racontant avec flamme son étonnante épopée familiale. Son grand-père blanc, Stanley Dunhamm, un gars du Kansas parti à l’Ouest jusqu’à Hawaï. Sa mère, Ann, « blanche comme le lait », une « progressive libérale rétrograde » comme elle se baptisait elle-même, qui tombe amoureuse d’un gardien de chèvres, un Luo du Kenya, « noir comme le charbon », venu à Hawaï étudier l’économie.
Leur mariage, leur divorce deux ans après la naissance de Barack, le remariage avec un Indonésien qui emmène la famille à Jakarta, le divorce à nouveau, son retour à Hawaï avec un deuxième enfant pour suivre un master d’anthropologie.
Devant les militants bouleversés, il se présente comme l’incarnation du rêve américain, un rêve dans lequel « un gosse efflanqué avec un drôle de nom peut entretenir l’espoir que l’Amérique a une place pour lui ».
Le pays est en mal de héros, il fait mouche. Sur E-bay, on s’arrache sa première autobiographie Dream From My Father, publiée en 1995, qui devient un best-seller. Avec candeur, il y décrit sa jeunesse confuse, ado à la peau noire élevé par une femme blanche seule, sa quête d’un père africain mythique, économiste brillant mais alcoolique, disparu dans un accident de voiture, sa propre fuite dans la cocaïne à New York, avant qu’il ne parvienne à se réconcilier avec un ADN compliqué. Mais, Barack Obama a fait son deuil des utopies de ses parents. « Ce qui me frappe le plus dans l’histoire de ma famille, dit-il, c’est leur tendance à l’innocence. » Le contraire de la sagesse. Lui a choisi de refaire le parcours à l’envers. De s’ancrer au travers de son mariage avec Michelle Robinson dans une famille religieuse noire de Chicago.
A quarante-cinq ans, fougueux et sincère, il incarne la promesse d’un renouveau. Il fustige les baby-boomers et leurs querelles partisanes, se présente comme le candidat du rassemblement entre l’Amérique conservatrice et progressiste, au-delà des clivages sociaux ou raciaux. D’ailleurs, il a déclaré sa candidature à Springfield, le berceau d’Abraham Lincoln, un avocat sans expérience politique comme lui, qui a réussi à unifier l’Amérique. Tout un symbole ! On lui prête « une âme de républicain dans un corps démocrate ».
Et il recrute des supporters jusque chez les conservateurs, regroupés sous la bannière Republicans for Obama. Il aurait même la voix de la fille de Rudy Giulani, l’ex-maire de New York favori aux primaires républicaines ! C’est, qu’en plus, il a du style !
Un charisme ravageur. « Il arrive quelque part et vous avez envie de le suivre où qu’il aille », dit de lui l’acteur George Clooney, fan inconditionnel. John Kennedy avait tombé le chapeau, Obama c’est la cravate.
Son uniforme de campagne dans les meetings, chemise blanche, col ouvert et manches retroussées, est déjà culte, comme son aisance décontractée. Il faut le voir faire son entrée, la démarche fluide et aérienne, incroyablement calme et relax, sous les ovations déchaînées de la foule, devant les gradins qui tremblent. Tout de suite, le sourire magnétique aux lèvres, il lance une blague. « Ma belle-mère a gagné 7 000 dollars au casino. Eh bien, elle ne m’a rien donné. Elle m’a dit : “J’ai déjà fait une contribution à la campagne, ma fille Michelle. » la James Bond
Bingo !
La salle éclate de rire. Du coup, les femmes noires, jusque-là fidèles à Bill Clinton, ont commencé à faire d’Obama leur champion, à l’instar d’Oprah Winfrey, la grande prêtresse de la télé. Halle Berry,
L’Amérique m’inspire, le sénateur Obama n’est pas le seul à s’étaler sur ce parterre de grands hommes méticuleux, ces politiciens omniscients que l’on admire, mes pensées se tournent aussi vers l’atypique gouverneur du Massachussets Deval Patrick, n’est que le deuxième afro-américain de l'Histoire à devenir gouverneur. Ancien membre de l'Administration Clinton, où il était chargé de la défense des droits civiques au sein du Ministère de la Justice
Sans oublier, Keith Ellison 43 ans, le premier musulman de l'Histoire des USA, à siéger au Congrès, Cet « avocat des pauvres » a été élevé dans une famille catholique de Detroit avant de se convertir à l'islam durant ses études. Il est aussi le premier élu noir du Minnesota.
L’Amérique est une grande nation qui devrait inspirer la France
J’ai aussi du respect pour le sénateur républicain John McCain, une façon de dire aux dirigeants français de faire preuve d'un peu plus d'audace et d'intelligence, le rappeur Kerry James l'avait déjà expliqué, "il n' y a pas de couleur pour être stupide".